Rentrée universitaire et réformes éducatives, le Maroc passe à la vitesse supérieure

Lors d’une séance plénière de la Chambre des représentants consacrée aux questions orales sur la politique générale, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a dressé un bilan ambitieux de la rentrée universitaire 2025 et des trois premières années d’action de son exécutif dans le secteur de l’éducation et de la formation.

À l’occasion de cette rentrée, M. Akhannouch a souligné le « lancement effectif » et le « passage à la vitesse supérieure » du plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation à l’horizon 2030. Portée par les Hautes Orientations Royales et l’accord-cadre 57-17, cette feuille de route vise à aligner l’université marocaine sur les standards internationaux grâce à un modèle fondé sur l’autonomisation, l’apprentissage tout au long de la vie et le renforcement du capital humain.

Le gouvernement accompagne cinq chantiers prioritaires :

Compétences et formation : atteindre 100 000 ingénieurs, techniciens et cadres moyens d’ici 2027 ; augmenter le nombre de professionnels de santé à l’horizon 2030 ; former 10 000 assistants sociaux et 50 000 enseignants du primaire et du secondaire d’ici fin 2025 ; et porter à 22 500 le nombre de lauréats en spécialités numériques d’ici 2027.
Diversification de l’offre : près de 4 000 filières déployées (3 000 en public, 1 000 en privé), avec un afflux de 1,3 million d’étudiants inscrits, dont 344 000 nouveaux entrants (91 % en universités publiques).
Excellence académique : création de 82 « tamayouz centers » accessibles à tous, couvrant 186 cursus et accueillant plus de 15 000 étudiants, ciblant les métiers de demain.
Recherche et innovation : réforme du doctorat avec 245 cycles et 11 700 doctorants en 2024-2025, lancement d’un programme national pour 1 000 « doctorants nouvelle génération » bénéficiant d’une bourse mensuelle de 7 000 DH, et renforcement inédit des bourses cofinancées par les ministères de l’Industrie (1 000 bourses doctorales en entreprise), de l’Intérieur (30 en risques naturels) et de la Transition énergétique (550 en numérique et sécurité).
Infrastructures et numérique : connexion en Wi-Fi 6 de 220 sites universitaires, déploiement de contenus pédagogiques sur Moodle, lancement de l’application « MyMoroccanUniv » et extension des centres CODE212 pour former aux compétences technologiques.

Sur le volet social et partenarial, M. Akhannouch a rappelé la construction de trois nouvelles cités de l’innovation à Hassan II, Ibn Toufail et Moulay Ismaïl (investissement total : 296 millions DH) et le programme de transfert de technologie doté de 60 millions DH.

Par ailleurs, le Chef du gouvernement a insisté sur les « réalisations majeures et sans précédent » accomplies en trois ans dans le secteur de l’éducation : titularisation de 115 000 enseignants contractuels, revalorisation des salaires (+ 1 500 DH pour 330 000 fonctionnaires et indemnités pour 100 000 autres), avancements au choix pour 12 000 personnels, adoption du statut fondamental des enseignants et conventions-cadres pour la formation des enseignants du primaire et du secondaire (budget : 4 milliards DH jusqu’en 2025).

Il a également détaillé les efforts de reconstruction et de réhabilitation post-séisme d’Al Haouz (165 établissements rénovés, 763 en cours), l’extension des cantines scolaires (115 000 bénéficiaires, + 3 %) et du transport scolaire (640 000, + 10 %), ainsi que la subvention de 25 % sur les manuels pour soutenir le pouvoir d’achat des familles.

« La réforme de l’éducation » a conclu M. Akhannouch, « est un chantier d’envergure nécessitant persévérance et volonté politique : ses fruits se cultivent sur le moyen et long terme, au-delà d’un seul mandat ».

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