thumb

Maroc : la crise des étudiants en médecine se transforme désormais en une profonde contestation qui envahit les universités

Alors que les manifestations des étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire, durent depuis plus de dix mois, boycottant cours et examens, la contestation estudiantine se propage désormais à travers tous les campus du Maroc, alors que la frustration croissante dans les universités se transforment en une colère profonde et une menace de plus en plus réelle pour l’existence du régime du Makhzen.

Les retombées des débrayages dans les facultés de médecine et pharmacie ont créé un nouveau rebondissement extraordinaire dans le royaume, qui met en lumière l’étendue de fossé dangereux existant au Maroc entre les préoccupations des citoyens concernant leur vie et leur avenir et une élite makhzénienne corrompue et complètement déconnectée de la réalité du pays.

Cette prise de conscience auprès des jeunes marocains se manifeste par des actions de protestation dans toutes les universités, dont le boycott général des cours le mardi dernier 1 octobre, à l’appel de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), en solidarité avec leurs collègues en médecine, qui ont subi depuis quelques jours répression et violence policières après avoir tenté de s’exprimer pacifiquement pour faire valoir leurs droits.

Ce mouvement dans les campus a cristallisé de nombreuses craintes au sein des autorités marocaines quand au risque que cela fragilise davantage le régime en place et alimente la colère et le mécontentement populaire.

Après avoir observé la politique de la sourde oreille depuis plusieurs mois, le gouvernement est désormais dans l’impossibilité d’ignorer cette contestation grandissante dans les campus.

Dans un effort pour calmer les étudiants, le Ministère marocain de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, a annoncé un ensemble de mesures visant principalement à faciliter le déroulement des examens pour les étudiants grévistes et à fixer la date de la reprise des cours.

Cependant, les efforts déployés par le gouvernement pour atténuer et résoudre ce problème ont fini par l’aggraver.

Selon les déclarations des représentants des étudiants qui se sont exprimés dans la presse, les réponses d’Abdellatif Miraoui, n’ont pas tenu compte des raisons qui ont mené à cette protestation et de véritable problème, accusant le ministère de tutelle d’œuvrer à perturber les efforts pour discuter des véritables préoccupations des étudiants en médecine.

Pour ces derniers, la question existentielle est d’annuler la décision gouvernementale controversée de réduire les années d’études, une revendication à laquelle Ils s’attachent quoi qu’il en coûte car ayant un impact direct sur leur diplômes et avenir professionnel.

Ils disent qu’ils préfèrent « subir une année universitaire incertaine, qu’un avenir incertain une fois leurs diplômes acquis ».

Les propositions du ministère de l’Enseignement marocain n’ont fait qu’accroître l’impasse au sein de la communauté estudiantine, toujours déterminée à boycotter les examens et cours, se demandant si leur tutelle a réellement la volonté de régler leur problème.

La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) de Rabat-Souissi, et d’autres facultés et universités du Maroc ont rejoint les étudiants grévistes en médecine, pour dénoncer la féroce répression policière à leur encontre et le refus de ministre du secteur d’entamer un dialogue avec eux, estimant qu’eux-aussi verront le même sort s’ils décideraient de sortir dans la rue et réclamer leurs droits.

Sur les vidéos postées sur les réseaux sociaux, on peut voir des scènes de solidarité dans plusieurs campus au Maroc, en soutien aux futurs médecins protestataires.

Mercredi 2 octobre, la Coordination Nationale des Elèves Ingénieurs au Maroc a condamné fermement la réponse violente aux manifestations des étudiants en médecine ainsi que les arrestations et poursuites judiciaires dont ils ont été victimes, annonçant la mise en œuvre d’un programme de solidarité et l’organisation de rassemblements de protestation au sein des écoles et des instituts supérieurs.

« À la suite des tristes et malheureux événements vécus par les étudiants en médecine, notamment des violences, des arrestations et des poursuites judiciaires, au milieu d’une vague de protestation généralisée qui a duré plus de dix mois, à la lumière d’une réponse ministérielle caractérisée par l’échec et l’improvisation dans la prise de décision, s’ajoutant à des déclarations ministérielles provocatrices adressées au corps étudiant en général et à la formation médicale en particulier. Nous ne pouvons que déplorer la confusion et les crises successives que connaît le secteur de l’enseignement supérieur au Maroc, dont la plus notable est la marginalisation et la répression des étudiants en médecine et le dénigrement de leurs droits légitimes de s’exprimer librement », a dénoncé la CNEIM dans un communiqué.

Lire Aussi : Grève des étudiants en médecine : la crise risque-t-elle de faire tache d’huile ?

La CNEIM a dévoilé des actions de solidarité en fonction de l’évolution du dossier des étudiants en médecine, portant la responsabilité au ministre du secteur dans le maintien de la crise actuelle, et appelant les étudiants de toutes les écoles et instituts nationaux à participer largement aux actions de solidarité.

La vague de protestation qui a envahi les campus marocains démontre combien la crise des étudiants en médecine est plus complexe et plus insoluble au Maroc, d’autant qu’elle n’est qu’une prolongation de la crise de chômage qui frappe durement les jeunes au Maroc.

Dans un monde universitaire fermement engagé contre la normalisation du Makhzen avec l’entité sioniste et exigeant l’arrêt des partenariats académiques avec les universités sionistes, il est désormais impossible de prédire l’issue finale de la crise dans les universités marocaines.

Une position extrêmement vulnérable dans laquelle se trouve le régime marocain, avec ses fissures qui s’accroissent et l’éloignent de son peuple.

Découvrir davantage...

---

Mots Clés : Étudiants médecine | Grève | Contestation | Boycott | Répression | Solidarité | Makhzen | Maroc


| | CHARGE DE LA REGLEMENTATION COMPTABLE (H/F) | | LOGITERR 2025 | | MÉDINIT EXPO - CASABLANCA 2025 | | FORUM INTERNATIONAL DES LICENCES & MASTERS 2025 | | AEROSPACE MEETINGS CASABLANCA 2025 | | HABITAT EXPO CASABLANCA 2025 | | Numéro Spécial de Accounting in Europe : « Accounting for Diversity and Equity : (How) Should We Regulate It? » | | APPEL À COMMUNICATIONS : 10èmes Journées Georges Doriot | | Appel à projets : 3ᵉ édition des Partenariats Académiques Afrique-France (PeA) | | Pratiques de travail et outils de gestion dans l’Anthropocène. Une nouvelle praxis pour des habitabilités futures | | Appel à Communication - Revue Entreprendre et Innover "Regards croisés sur la résilience des entrepreneurs individuels" | | Prime, formation, bien-être, promotion interne, ces ingrédients qui attirent… | | Bourses impayées: l’inquiétude grandit chez les étudiants en médecine de Casablanca | | Comment Booster Votre Présence sur LinkedIn et Décrocher l'Emploi de Vos Rêves | | L’UM6SS étend son réseau avec l’ouverture de deux nouveaux campus | | Numérique : lancement d’un programme national pour former les enfants à l’IA | | Superviseur Hygiène, Sécurité et Environnement | | Professeur(e) régulier(e) | | Appel à Candidature : Masters de l'École de Management de la Francophonie (ESFAM) | | Appel à candidature: Programme de visites de coopération TWAS-DFG | | AGENT DE PRODUCTION (30Postes ) | | Agent De Développement (5Postes) | | Appel à Candidature : Bourses Postdoctorales de l'ETH Zurich | | Appel à candidatures pour un contrat doctoral à Sciences Po en évaluation des politiques publiques | | Examen Professionnel pour Devenir Courtier en Assurance - Juin 2025