Destiner 3 % du PIB à la science marocaine : un pari stratégique pour l’avenir
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) place la recherche scientifique au cœur du développement national. Dans son dernier avis consultatif, rendu à la demande de la Chambre des conseillers, l’institution insiste sur la nécessité de doter le Maroc d’une stratégie nationale intégrée de recherche, de développement et d’innovation. Le Conseil estime que ce chantier constitue une priorité stratégique pour consolider la position du Royaume dans le domaine scientifique et soutenir un modèle de croissance durable et inclusif.
Un engagement clair pour la réforme de l’enseignement supérieur
Le CESE recommande d’accélérer la révision de la loi n°01.00 relative à l’enseignement supérieur afin de renforcer l’autonomie administrative, financière et scientifique des universités. Cette réforme vise à permettre à ces institutions de jouer pleinement leur rôle dans la production et la valorisation du savoir. Le Conseil préconise également la création d’un statut spécifique pour les chercheurs à plein temps, incluant les doctorants et post-doctorants, avec des mécanismes de motivation et de reconnaissance de la performance scientifique.
Un objectif ambitieux : 3 % du PIB pour la recherche d’ici 2030
Dans son rapport, le CESE fixe un cap clair : porter les dépenses annuelles de recherche et développement à 3 % du produit intérieur brut d’ici 2030. Aujourd’hui, ces investissements ne dépassent pas 0,75 %, un niveau très inférieur à la moyenne mondiale. Le Conseil appelle donc le secteur privé à accroître sa contribution, encore largement dépendante des financements publics, pour bâtir un écosystème scientifique performant et compétitif.
Lire aussi : Réforme De L’enseignement Supérieur : Le Maroc Amorce Une Nouvelle Ère Universitaire
La recherche, moteur d’innovation et de souveraineté économique
Le CESE met en avant les succès du Maroc dans plusieurs domaines : le développement de médicaments génériques, l’exploitation innovante des gisements miniers ou encore la fabrication de drones civils et militaires. Ces avancées illustrent la capacité du Royaume à transformer la recherche en valeur économique et en souveraineté technologique. Cependant, le Conseil souligne que ces réussites restent fragiles sans un financement pérenne et une meilleure coordination entre les acteurs publics, universitaires et privés.
Un écosystème scientifique à consolider
Le CESE appelle à une convergence des politiques publiques, à un renforcement du rôle du Conseil national de la recherche scientifique et à une implication accrue des régions. Pour le Maroc, investir dans la science n’est pas un luxe mais une nécessité stratégique. Porter la recherche à 3 % du PIB, c’est parier sur un avenir fondé sur la connaissance, l’innovation et la souveraineté technologique.
Découvrir davantage...
- Rejoignez notre page Facebook
- Suivez-nous sur linkedin
- Découvrez toute l'actualité des études supérieures et de la formation professionnelle
Mots Clés :
recherche scientifique | CESE | stratégie nationale | enseignement supérieur | PIB | innovation | développement durable | autonomie universitaire