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CRISE DES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE: Le Médiateur du Royaume joue les sapeurs-pompiers

Alors que le Médiateur du Royaume tente de désamorcer la crise qui couve depuis près d’un an entre les étudiants en médecine et le gouvernement, les responsables des universités choisissent la voie du chantage en refusant aux étudiants grévistes leur droit d’avoir un certificat de scolarité ou encore d’accéder à des places dans les cités universitaires.

L’année universitaire 2024-2025 s’annonce probablement difficile pour le gouvernement. Et pour cause, la crise des étudiants en médecine continue de peser sur cette rentrée universitaire pour le moins singulière. Une crise qui perdure depuis décembre 2023, provoquant ainsi une année blanche pour les grévistes qui n’entendent pas mettre fin à leur mouvement malgré les efforts du gouvernement pour désamorcer ce conflit.

Face à l’échec de l’exécutif, une mission de médiation avait été initiée par la majorité parlementaire, mais elle s’est soldée par un échec. La nouveauté dans ce long bras de fer est l’arrivée de l’institution du Médiateur du Royaume qui va assurer une mission de médiation entre les représentants des étudiants et leur tutelle ministérielle. C’est ainsi que vendredi 5 septembre 2024, une délégation d’étudiants a été reçus par Mohamed Benalilou, le médiateur du Royaume au siège de l’institution à Rabat. La réunion s’est déroulée dans une ambiance de confiance pendant laquelle le médiateur s’est engagé à jouer les intermédiaires dans un esprit de justice et d’équité tout en respectant les vues des deux bords.

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Chantage
Mais d’un autre côté, les responsables des universités ont pris récemment des mesures coercitives contre les étudiants protestataires qui vont certainment empoisonner le climat de confiance que le médiateur cherche à imprimer à son action.

Selon une source autorisée au sein de la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie du Maroc, les universités ont refusé à des étudiants leur droit d’obtenir des certificats de scolarité ou encore la possibilité d’accéder à des places dans les cités universitaires.

Deux mesures qui s’apparentent à des sanctions pour augmenter la pression sur les étudiants qui dénoncent, pour leur part, une forme de chantage. Selon la même source, les étudiants ont été ainsi priés de renoncer au boycott pour pouvoir obtenir des services académiques et accéder aux cités universitaires. Dans l’Hémicycle, plusieurs députés de l’opposition se sont insurgés contre ces pratiques. Parmi eux, la députée de la Fédération de la gauche démocratique, Fatima Tamni, qui a adressé une question au ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, dans laquelle l’élue de la Nation dénonce la pression exercée par certains responsables des universités sur les étudiants pour que ces derniers abandonnent le boycott des examens.

Face à ces difficultés, la Commission nationale des étudiants en médecine lance ainsi un appel pour défendre le droit des étudiants à exercer leur grève sans subir de représailles. De tels rebondissements négatifs ajoutent à la confusion et à l’incertitude qui marquent cette rentrée universitaire qui s’annonce pour le moins tumultueuse pour un gouvernement qui n’a pas su résoudre le conflit.

Ses propositions, qui consistent notamment à organiser des examens de rattrapage pour le premier semestre en septembre tout en ajoutant des sessions supplémentaires pour le second semestre, avaient suscité une vive opposition parmi les étudiants. Ces derniers considèrent cette initiative comme une réponse inadaptée et superficielle à leurs véritables préoccupations, telles que la transparence dans leur cursus, l’annulation des sanctions infligées aux étudiants ayant participé aux manifestations, ainsi que le rejet de la réduction de la durée des études.

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Mots Clés : Médecine|Grève|Médiation|Université|Conflit|Étudiants|Gouvernement|Sanctions


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