Tribune : « Pour que l’IA d’aujourd’hui ne devienne pas la bêtise humaine de demain, il est urgent de la désacraliser »
« Ce n’est pas la technique qui nous asservit mais le sacré transféré à la technique » : ce constat de Jacques Ellul résonne particulièrement avec l’intelligence artificielle (IA), dernier avatar d’un monde devenu intégralement technicisé. De force désacralisante, la technique est devenue elle-même source de sacré, et l’IA, qui fait désormais système, ne s’y soustrait pas. Elle ne se réduit pas à la machine : elle traduit la volonté de rechercher partout la méthode absolument la plus efficace et transforme l’utilisateur en serviteur de la technique.
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L’IA dépossède l’homme de lui-même puisqu’elle tend à le faire passer pour une machine défectueuse. Vidant de sa substance éthique le constat « l’erreur est humaine », les promoteurs de l’IA en déduisent : « l’algorithme a toujours raison. » Or, en soumettant l’homme à des signaux numériques, on lui fait perdre sa capacité d’initiative, on disqualifie son jugement personnel et nie sa spontanéité naturelle. Bref, ce qui le constitue en tant qu’humain.
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Intelligence artificielle | Jacques Ellul | Technique | Sacré | Humanité | Autonomie | Éthique | Jugement