Economie : Le Maroc, 5e puissance africaine en 2026
Porté par une croissance maîtrisée, une industrialisation soutenue et une transition énergétique ambitieuse, le Maroc s'impose comme l'un des pôles les plus dynamiques du continent. A l'horizon 2026, il devrait figurer parmi les cinq plus grandes économies africaines avec un PIB à plus de 196 milliards de dollars, selon
The African Exponent.
Au fil de la dernière décennie, le Maroc a su s'extraire du lot des économies émergentes pour s'affirmer comme un modèle de stabilité et de discipline économique sur le continent africain. Le Fonds Monétaire International (FMI) anticipe un produit intérieur brut atteignant 196,12 milliards de dollars en 2026, ce qui placerait le pays au 5e rang des économies africaines les plus importantes, d'après le classement effectué par la plateforme
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The African Exponent basé sur les données du rapport du FMI.
Depuis plusieurs années, Rabat orchestre une politique économique fondée sur la rigueur budgétaire, la stabilité monétaire et une stratégie industrielle à long terme. Portée par le Plan d'Accélération Industrielle et le Nouveau Modèle de Développement (NMD), la croissance marocaine s'établit autour de 3,5 à 4%, soutenue par un appareil productif de plus en plus performant. Loin des cycles erratiques liés aux matières premières, le Maroc construit une économie d'exportation intégrée, tournée vers la valeur ajoutée et les marchés internationaux, souligne la même source.
Le fer de lance de cette dynamique reste l'industrie automobile, devenue symbole de la montée en gamme du pays. A Tanger et Kénitra, les usines de Renault, Stellantis ou encore BYD produisent plus de 500.000 véhicules par an, faisant du Maroc le premier exportateur automobile d'Afrique, avec une ambition d'atteindre le million d'unités à l'horizon 2030.
The African Exponent précise également que l'aéronautique, autre pilier de la siratégie industrielle, connaît également une expansion rapide. Depuis la zone franche Midparc de Casablanca, le Royaume fournit des composants à Boeing, Safran et d'autres grands noms du secteur, consolidant son intégration dans les chaînes de valeur mondiales. Et pendant que les moteurs d'avion s'assemblent, le groupe OCP, deuxième producteur mondial de phosphates, alimente les sols agricoles de toute l'Afrique grâce à ses engrais exportés jusqu'en Inde et au Brésil.
Mais c'est sans doute dans le domaine de l'énergie que le Maroc incarne le mieux la transformation structurelle en cours. Avec le Complexe solaire Noor Ouarzazate, parmi les plus grands au monde, et d'immenses parcs éoliens à Tarfaya et Midelt, le Royaume ambitionne de produire plus de 52% de son électricité à partir de sources renouvelables d'ici 2030. Le port Tanger Med, plus grand port d'Afrique avec 8 millions de conteneurs traites par an, complète cette vision d'un Maroc tourné vers la logistique mondiale et la compétitivité industrielle.
Sur le plan macroéconomique, la Banque Al-Maghrib veille à la stabilité du cadre financier.
L'inflation reste contenue sous les 4%, le dirham évolue dans un régime de flottement maîtrisé, et les investissements directs étrangers continuent d'affluer, notamment en provenance de France, d'Espagne, de Chine et du Golfe. Avec la Charte de l'investissement 2023-2026, le gouvernement ambitionne d'attirer 55 milliards de dollars de capitaux privés, en misant sur les industries vertes, la manufacture à haute valeur ajoutée et le développement régional hors Casablanca et Rabat.
Dans cette perspective, le Maroc se positionne comme un hub industriel et logistique, mais aussi comme un modèle d'organisation économique pour le continent. Sa politique aussi comme un modele d'organisation economique pour le continent. Sa politique disciplinée, son intégration régionale, notamment via la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), et sa vision énergétique de long terme démontrent la solidité d'un projet national bâti sur la cohérence et la continuité.
Face à lui, le trio de tête africain reste dominé par les poids lourds traditionnels, notamment l'Afrique du Sud, l'Egypte et le Nigeria. Le FMI prévoit respectivement pour 2026 un PIB de 401,58 milliards de dollars pour Pretoria, 399,51 milliards pour Le Caire et
334,34 milliards pour Abuja.
Les données du FMI analysées par la plateforme estiment que le PIB nominal du continent africain atteindra environ 3,32 billions de dollars en 2026. Une croissance portée par les réformes fiscales, l'intégration commerciale et les investissements industriels ciblés. Les secteurs de la manufacture, de la finance, de la logistique et de l'énergie enregistrent des progressions notables, tandis que des pays comme le Kenya, le Ghana ou la Côte d'Ivoire augmentent leur capacité de production électrique, condition essentielle pour soutenir la croissance industrielle.
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Mots Clés :
Maroc | croissance économique | industrialisation | transition énergétique | PIB | investissements | secteur automobile | durabilité