
Mobilisation propalestienne : des étudiants et des chercheurs demandent aux universités françaises de prendre position
L’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), occupée par une quarantaine d’étudiants, a été évacuée par la police, mercredi dans la soirée, alors qu’un autre rassemblement se tenait place de la Sorbonne.
Sous une pluie battante, la mobilisation en soutien au peuple palestinien a repris place de la Sorbonne, à Paris, mercredi en fin d’après-midi, une semaine après l’interpellation de 86 étudiants dans un amphithéâtre occupé de la prestigieuse université. Près de 200 étudiants se sont rassemblés autour du slogan « The Nakba never ended » (« la Nakba n’a jamais pris fin »), à l’appel de la coordination universitaire contre la colonisation en Palestine, un réseau qui se présente comme constitué de chercheurs, d’enseignants-chercheurs et d’étudiants engagés pour « mettre fin à la guerre génocidaire et à la colonisation en Palestine ».
Le 15 mai est le jour de la commémoration de la Nakba (« catastrophe »), qui désigne le déplacement forcé de 700 000 Palestiniens lors de la création de l’Etat d’Israël, en 1948. « Leurs descendants, 5,9 millions de réfugiés, se voient encore refuser leur droit au retour par Israël pourtant garanti par la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations unies », est-il dénoncé dans un communiqué de la coordination universitaire contre la colonisation en Palestine.
Ces derniers jours, des manifestations sporadiques ont été conduites notamment dans les universités de Rennes et de Strasbourg, mais aussi à HEC, où une vingtaine d’élèves ont hissé un drapeau palestinien pour amorcer un « élan de solidarité des écoles de commerce ». « Nous voulons que la direction mette en place un groupe de travail pour discuter des partenariats d’entreprise d’HEC Paris et de leurs impacts négatifs sur les droits humains », explique Antoine Meyer, porte-parole de la mobilisation, citant la BNP Paribas, la Société générale, le Crédit agricole et Axa. Mercredi matin, l’école faisait savoir de manière laconique qu’un « dialogue » était en cours dans un « climat d’écoute de la direction ».
Mots Clés : École des hautes études en sciences sociales (EHESS) , Évacuation , Mobilisation , Peuple palestinien , Nakba , Colonisation en Palestine , Manifestations , Solidarité des écoles de commerce.