
Les « anciens baccalauréats » toujours empêchés d’accès à l’enseignement supérieur dans certaines universités
Chaque début d’année universitaire au Maroc, les revendications des détenteurs d’anciens baccalauréats pour accéder à l’enseignement supérieur refont surface.
De nombreuses universités publiques continuent d’empêcher ces étudiants de s’inscrire, exigeant un diplôme de baccalauréat obtenu dans l’année en cours ou celle précédente.
Beaucoup considèrent cela comme une violation du droit à l’éducation garanti par la Constitution, tandis que les experts universitaires expliquent cette décision par la surpopulation dans les facultés et le manque de ressources humaines.
Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, a souligné que le principal obstacle à l’inscription des titulaires de vieux diplômes est la surcharge des universités, en particulier dans les filières dispensées en arabe.
L’ancien secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, Khalid Samadi, a précisé que ce sont les comités pédagogiques des universités qui prennent ces décisions, en fonction de leurs capacités d’encadrement.
Il a ajouté que l’ancienne administration avait mis en place 45 nouveaux établissements universitaires dans des villes moyennes pour résoudre ce problème, mais que la politique actuelle a interrompu cette initiative.
Un responsable universitaire a expliqué que certaines universités dépassent largement leurs capacités d’accueil en raison du manque de personnel, et qu’il existe également des cas où des étudiants avec de vieilles baccalauréats s’inscrivent mais ne se présentent pas aux examens, privant ainsi d’autres étudiants de places.
Le gouvernement précédent avait tenté de résoudre ce problème en créant 45 nouvelles antennes universitaires dans des villes de taille moyenne. Toutefois, le gouvernement actuel a interrompu ce projet, augmentant ainsi la pression sur les universités des grandes villes.
Un expert universitaire a également fait remarquer que certains étudiants détenteurs d’anciens diplômes utilisent les universités pour accumuler plusieurs licences, ou ne se présentent même pas aux examens, privant ainsi d’autres étudiants de places. D’autres abus concernent des groupes étudiants qui font pression sur les administrations universitaires pour inscrire des détenteurs de baccalauréats anciens, parfois dans le cadre de pratiques illégales impliquant des pots-de-vin.
Le manque de ressources humaines, la mauvaise répartition du personnel, ainsi que des conditions de travail peu motivantes sont également pointés du doigt comme des causes profondes de cette situation complexe.
« De nombreux collèges et universités exigent que l’étudiant obtienne un baccalauréat au cours du dernier semestre académique ou de la saison qui le précède en raison de la surpopulation que connaissent les universités marocaines ». surtout chez certaines personnes », ajoutant que « l’éducation est un droit garanti par la loi, mais il s’agit également, d’une part, de la violation de cette loi et du non-respect des livres d’allocations pour la création d’universités et de collèges, notamment en ce qui concerne l’enseignement supérieur », a-t-il déclaré à Hespress.
La même source a souligné que « le principal problème de la non-inscription des titulaires de l’ancien baccalauréat est le manque de ressources humaines universitaires et la grande pression à laquelle ils sont exposés en raison du nombre élevé d’étudiants en échange du l’absence de motivation du ministère responsable du secteur et le problème de la répartition de ces ressources également aux institutions universitaires ».
Le même intervenant a estimé qu‘ »il y a d’autres questions qui concernent l’étudiant lui-même, car il y a des étudiants qui ont plusieurs diplômes dans le même baccalauréat et qui vont s’inscrire dans tel ou tel département uniquement parce qu’un de leurs collègues y étudie, et il y a aussi ceux qui sont titulaires d’un ancien baccalauréat et dont l’inscription est acceptée, mais qui ne se présentent pas aux examens, qui gâchent ainsi une opportunité pour un autre étudiant. Ces cas existent et sont nombreux ».
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Mots Clés : Baccalauréat ancien|Inscription universitaire|Surpopulation|Ressources humaines|Droit à l'éducation|Capacité d'accueil|Politique universitaire|Abus du système