Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azeddine El Midaoui, a souligné la nécessité d’augmenter considérablement le nombre de filières de master dans les universités marocaines, qualifiant leur nombre actuel de « très faible ».
Lors de son intervention devant la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, le ministre a déploré que les étudiants soient contraints d’abandonner leurs études à l’âge de 21 ans après l’obtention de leur licence, estimant qu’« à cet âge, on ne peut pas faire grand-chose ».
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Il a insisté sur l’importance d’offrir à ces diplômés l’opportunité de poursuivre leurs études en master, soulignant que cela aurait un « impact considérable », à l’image de la France, où chaque titulaire d’une licence a le droit de poursuivre un master, une obligation pour les présidents d’université.
« Le Maroc trouvera prochainement une solution à ce problème », a-t-il assuré, en rappelant que le master constitue une base essentielle pour la recherche scientifique. Il a donc plaidé pour une approche inclusive visant à accueillir le plus grand nombre de titulaires de licence dans le cycle master, afin d’améliorer la qualité des diplômés et de renforcer la recherche scientifique nationale.
Le ministre a également exposé sa vision pour améliorer l’offre de formation universitaire, en créant de nouveaux établissements et filières adaptés aux priorités nationales et à l’évolution des métiers au niveau international, en révisant les cahiers des normes pédagogiques nationales, et en généralisant la création de centres d’innovation pédagogique ainsi que d’antennes de l’ANAPEC dans les universités.
Il a en outre évoqué le développement d’une plateforme nationale pour l’apprentissage des langues, la relance et la généralisation des centres de langues, la mise en place d’un cadre réglementaire pour la formation continue, l’alternance, l’apprentissage tout au long de la vie, ainsi que l’instauration d’un système efficace d’orientation universitaire précoce et l’extension des Career Centers pour accompagner les diplômés et faciliter leur insertion.
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Dans le cadre de la promotion de la recherche scientifique et de l’innovation, El Midaoui a souligné l’importance d’évaluer la Stratégie nationale de recherche scientifique à l’horizon 2025 et d’en préparer une nouvelle pour la période 2025-2035, tout en renforçant les mécanismes de pilotage de la recherche, notamment axée sur le développement et le transfert technologique.
Il a appelé à une rationalisation du système national de recherche par la mise en place d’un référentiel pour l’accréditation des structures de recherche, à la diversification des sources de financement et des types de recrutement, et à la création de pôles régionaux de formation, de recherche et d’innovation (instituts thématiques, plateformes technologiques…).
Il a aussi souligné la nécessité de diversifier les profils de chercheurs (postdoctorants, chercheurs associés, professeurs honoraires) et d’encourager l’implication des compétences marocaines résidant à l’étranger.
Enfin, il a annoncé le lancement d’un programme de doctorat en partenariat avec le secteur industriel, en collaboration avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, la CGEM, et le renforcement des filières de master, considérées comme un vivier pour les futurs chercheurs.
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