
Le Royaume, un hub africain pour l'intelligence artificielle
L’intelligence artificielle va passer du statut d’innovation de pointe à celui de technologie de masse qui révolutionne tous les domaines dans lesquelles elle intervient : éducation, médecine, agriculture, transition écologique et médias.
Le moins que l’on puisse dire est que l’intelligence artificielle est devenue la technologie moderne la plus courtisée dans notre pays. Un engouement qui s’explique par le caractère nouveau de cette technologie et son impact supposé sur la vie des gens. Du lundi 3 au mercredi 5 juin 2024, l’Université Mohammed 6 Polytechnique, à travers son centre « AI Movement », a organisé en partenariat avec l’Unesco, le 1er forum de haut niveau sur l’intelligence artificielle sous le thème, « l’intelligence artificielle comme levier de développement en Afrique ».
A l’issue de ce forum qui a connu la participation de nombreuses personnalités politiques, économiques et médiatiques dont le conseiller royal, André Azoulay, en plus d’experts reconnus dans ce domaine, une déclaration commune a été adoptée. Elle se veut d’abord et avant tout comme un appel à l’action.
En vertu de cette déclaration, la communauté d’acteurs africains s’engage autour d’un consensus et s’accorde sur trois principes fondateurs qui mobiliseront les institutions à travers le continent, à savoir, travailler à l’élaboration d’un cadre commun pour une gouvernance mondiale et inclusive de l’intelligence artificielle, exploiter celle-ci dans le secteur public et au service du bien commun africain et garantir le développement et l’utilisation éthique de l’IA et basé sur les droits humains au service de toutes et tous.
Mine d’or pour l’Afique
Selon les experts, l’intelligence artificielle pourrait générer 1.500 milliards de dollars à l’économie africaine d’ici à 2030. Ses champs d’application ainsi que ses machines autonomes qui prennent en charge certaines activités humaines auront un impact profond sur la vie de plusieurs dizaines de millions d’africains, ainsi que sur les sociétés du monde entier.
Le besoin urgent en modernisation des systèmes éducatifs et sanitaires représente un enjeu de souveraineté économique qui exige de regarder l’IA comme un accélérateur de transformations structurelles pour les pays du Sud. Ailleurs, l’IA va passer du statut d’innovation de pointe à celui de technologie de masse qui révolutionne tous les domaines dans lesquelles elle intervient : éducation, médecine, agriculture, transition écologique et médias.
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En effet, pour la première fois, plus de 20 pays représentés par des délégations de haut niveau et d’experts, sont convenus à Rabat de la nécessité d’appréhender les enjeux globaux directement liés à l’intelligence artificielle. Cette technologie en évolution rapide qui exploite l’intelligence des machines et des logiciels, transforme toutes les sphères sociales à l’échelle mondiale. Elle a le potentiel de contribuer à une augmentation de 5 à 6% du Produit intérieur brut du continent d’ici 2030.
Le Centre International d’Intelligence Artificielle du Maroc, Ai Movement, créé et mis en place par l’Université Mohammed 6 Polytechnique, est un centre d’excellence visant à promouvoir l’expertise marocaine et africaine en intelligence artificielle et sciences des données. Il ambitionne de faire du Maroc un hub régional d’IA influençant son écosystème aux niveaux stratégiques, éducatifs et industriels.
Le centre développe des solutions innovantes, résilientes et éthiques aux problématiques sociétales, environnementales, économiques et technologiques. Labellisé comme le premier centre de catégorie II en intelligence artificielle sous les auspices de l’UNESCO en Afrique, AI Movement vise également à maximiser l’impact social et économique de l’IA pour une Afrique prospère.
Mots Clés : Intelligence artificielle , Technologie de masse , Éducation , Médecine , Agriculture , Transition écologique , Médias , Développement.